IMU le système inertiel qui contrôle les assistances de conduite de votre moto

IMU le système inertiel qui contrôle les assistances de conduite de votre moto

Il y a encore 15 ans, une simple erreur de conduite en courbe aurait pu entraîner une chute. De nos jours, la majorité des deux-roues motorisés de classe intermédiaire sont quasiment à l'abri de ce genre de mésaventure grâce à des mécanismes de freinage et de traction sophistiqués, utiles aussi bien en déplacement linéaire qu'en tournant. Pour vous éclairer sur ce sujet, notre équipe vous en dit plus sur le mécanisme connu sous le nom de IMU.

L'acronyme IMU provient de l'expression anglophone "Inertial Measurement Unit," que l'on peut traduire en "système de capteurs inertielles", également connu sous le nom de centrale de mesures inertielles. Une fois ce premier aspect linguistique résolu, il est temps de se plonger dans les détails techniques. Donc, comment se présente cet IMU et quelles sont ses fonctions pratiques ?

L'IMU n'est généralement pas plus gros qu'une petite boîte et se trouve souvent caché sous la selle de différents types de deux-roues modernes. Cette unité a pour fonction de piloter diverses technologies, de l'antiblocage des freins lors des virages à l'ajustement des suspensions électroniques. Bien que cela puisse paraître simple en surface, les choses se complexifient lorsque l'on examine les détails. À l'intérieur de cette petite unité se trouvent des capteurs ultra-petits appelés MEMS, ou "Systèmes Microélectromécaniques."

Ces capteurs minuscules, intégrés dans une micropuce de silicium, sont essentiellement des dispositifs mécaniques miniatures qui peuvent détecter des changements de mouvement. Typiquement, une IMU utilise des accéléromètres et des gyroscopes en format réduit. En termes plus simples, un accéléromètre dans ce contexte est une micro-masse inscrite dans le silicium, et ses déplacements, même minimes, sont mesurés. Ces mouvements provoquent des changements dans des structures en forme de dent, ce qui modifie leur capacité électrique. Ces changements sont par la suite amplifiés et transformés en informations exploitables par une petite puce électronique attachée à la même unité.

Un capteur MEMS est spécialisé dans la détection d'un genre de déplacement spécifique dans une orientation particulière, comme, disons, le mouvement horizontal de la moto. Du coup, une unité IMU utilise une multitude de ces MEMS pour suivre tous les comportements possibles d'une moto en déplacement tridimensionnel. On compte les mouvements de translation en trois directions spatiales et les rotations associées à ces directions, que sont le lacet, le tangage et le roulis. Additionnés, ces mouvements linéaires et rotatifs nous donnent six paramètres. C'est la raison pour laquelle on entend souvent parler d'IMU à six axes dans le contexte des motos de pointe.

Cette analyse multidimensionnelle du déplacement permet aux concepteurs de véhicules de comprendre si la moto se trouve dans une condition qui pourrait être dangereuse, et cela en fonction des paramètres configurés par l'utilisateur, si des options de personnalisation sont disponibles. Par exemple, si un système anti-wheeling est paramétré pour être très réactif, même un léger soulèvement de la roue avant sera immédiatement détecté et jugé comme étant risqué. Une action correctrice sera alors initiée pour réduire la puissance du moteur jusqu'à ce que la roue avant touche de nouveau le sol.